Source : http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article853
Par PIERRE KHALFA, coprésident de la Fondation
Copernic, CHRISTIANE MARTY, conseil scientifique d’Attac, JULIE MURET,
Osez le féminisme ! et MAYA SURDUTS, Collectif national droits des
femmes - Tribune dans Libération du 28 janvier 2013
La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, se félicite (1) de l’« avancée décisive » qu’aurait constituée, sur la question du temps partiel, l’accord social du 11 janviersigné
entre le patronat et des syndicats représentant une minorité de
salarié(e)s. Avant de commenter ce point, une remarque préalable
s’impose. Un accord est un tout et il est pour le moins curieux de se
féliciter d’un point particulier sans se prononcer sur l’équilibre
général du texte. Or, les « nouveaux droits pour les salariés »
qui y sont contenus ont pour caractéristique d’être de portée limitée,
comportent nombre de dérogations qui en bornent sévèrement l’application
et de nombreuses dispositions qui en permettent le contournement. Par
contre, les mesures en faveur des entreprises amoindrissent
considérablement les droits des salarié(e)s et représentent une
régression sociale de grande ampleur (2)…